Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
APEIC - Association des Parents d'Elèves Indépendant de Colombes

Association des Parents d' Elèves Indépendants de Colombes Qui sommes nous ? * Des parents d’élèves engagés et expérimentés qui vous côtoient et dont les enfants sont des camarades des vôtres * Des femmes et des hommes de professions diverses qui parviennent à travailler ensemble, au-delà de tout clivage, afin de rendre meilleure la vie de l’enfant à l’école. Nous sommes une association de quartier, indépendante de toute organisation nationale ou locale * Des personnes pour faire le trait d’union entre vous Parents, l’Ecole, le Centre de Loisirs, la Municipalité et l’Académie Nos principaux objectifs * Etre à votre écoute * Vous représenter à chaque conseil d’école ou de classe * Vous informer, vous consulter et ouvrir la discussion quand il s’agit de la scolarité de nos enfants * Régler le quotidien scolaire et extra-scolaire de nos enfants

Les mairies toujours plus nombreuses à faire payer les activités périscolaires

Les mairies toujours plus nombreuses à faire payer les activités périscolaires
Les mairies toujours plus nombreuses à faire payer les activités périscolaires

Les mairies toujours plus nombreuses à faire payer les activités périscolaires

Par Anna Benjamin, publié le 18/08/2016 à 13:33 , mis à jour à 17:27

Deux ans après la mise en place des activités périscolaires dans les écoles, un tiers des mairies les ont rendus payantes, faute de moyens. Des parents se battent pour faire respecter le principe de "gratuité de l'instruction".

Gratuites à Paris, Marseille ou Bourges, payantes à Toulouse ou Grenoble. Il n'existe pas de règle concernant les tarifs des activités périscolaires qui occupent les enfants après l'école depuis la réforme des rythmes scolaires en 2014. Mais à deux semaines de la rentrée des classes, Myriam Menez, secrétaire générale de la Peep, Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public, s'alarme. "Plus de 30% des communes françaises feront payer les activités périscolaires à la rentrée. C'est de plus en plus fréquent", explique-t-elle à L'Express.

Après deux années de gratuité, les parents de Colombes, dans les Hauts-de-Seine, sont de ceux-là. Les activités périscolaires des écoles de la ville, qui ont lieu tous les vendredis entre 13h30 et 16h30, seront payantes dès septembre: de 3 à 6 euros par enfant par semaine en fonction du quotient familial. "Cela fait entre 108 à 216 euros par an", selon les calculs de Lionel Faubeau, président de l'Association des parents d'élèves indépendant de Colombes (APEIC). Dans cette commune, dont certains quartiers sont défavorisés, le budget des familles pourrait être plus serré. Malgré une pétition en ligne, la municipalité n'a pas pliée. "Je me demande ce que les familles qui ne peuvent pas payer vont faire de leurs enfants le vendredi après-midi et les activités vont-elles avoir une vraie valeur ajoutée?" s'interroge Lionel Faubeau.

D'autres villes sont concernées, comme Marle, Lesmont ouRoubaix. Le danger: "L'augmentation des inégalités, car pour certaines familles, 50 euros par enfant, s'il y en a trois, ça peut vraiment devenir compliqué", souligne Myriam Menez. La secrétaire de la PEEP pointe aussi des inégalités territoriales et de contenu des activités: "Dans certaines écoles, les parents payent pour de la simple garderie alors que d'autres communes ont de très bons équipements."

"Nous n'avons pas eu le choix"

Bougival, commune de 8729 habitants dans les Yvelines, a également voté la fin de la gratuité du périscolaire. Il en coûtera aux parents 7,50 euros par enfant chaque mois, soit 75 euros l'année. "Nous n'avons pas eu le choix", explique à L'Express la directrice des services à la Personne à la mairie. Les raisons avancées? Avant tout budgétaires, avec les répercussions de la baisse des dotations de l'Etat aux collectivités locales qui pèsent sur les budgets municipaux. Sans centre de loisirs municipaux, la mairie de Bougival a dû embaucherdes vacataires pour assurer les activités. "Malgré le fonds d'amorçage versé par l'Etat pour financer la réforme - 5,5 millions d'euros en 2015-2016 -, les frais engagés par la collectivité sont devenus trop importants", ajoute la directrice de Bougival qui promet que "pour les familles qui ne pourront pas payer, la mairie va étudier les dossiers".

LIRE AUSSI >> Rythmes scolaires: combien coûte la réforme aux maires?

Françoise Moulin-Civil, rectrice de Lyon et présidente du comité de suivi des rythmes scolaires a, elle, estimé ce mercredi sur France Infoque cette situation provient avant tout de "choix locaux". Selon elle, "l'Etat a déjà versé 834 millions d'euros depuis 2013 pour accompagner la mise en place de ces activités".

Depuis quelques mois, les parents des écoles de Pont-Scorff, dans le Morbihan, militent pour le retour à la gratuité des activités devenues payantes en septembre 2015. "Il s'agit de respecter le principe d'égalité des chances et de gratuité de l'instruction pour tous", indique Nicolas Pirot, président du conseil local de la Fédération des conseils des parents d'élèves (FCPE). A force de mobilisations devant la mairierelayées par la presse, le dialogue s'est réinstallé avec les élus: "La mairie comprend que les parents ne peuvent accepter ce nouvel impôt déguisé sur leurs enfants donc nous avons bon espoir qu'ils reviennent sur leur décision."

"Un choix politique"

Pour les opposants à la réforme, ce sont les nouveaux rythmes scolaires qui sont à blâmer. Selon l'enquête menée en 2016 de l'Association des maires de France (AMF), les activités périscolaires coûtent 231 euros par enfant par an en moyenne aux municipalités. "C'est beaucoup plus cher que prévu donc alors qu'aucune ne prévoyait de le faire en 2014, elles seront un tiers à les rendre payantes à la rentrée 2016", selon Agnès Lebrun, maire de Morlaix et vice-présidente de l'AMF. Elle regrette un "transfert de charges injuste" pour les mairies pour qui "prendre en charge le paiement de ces activités est avant tout un choix politique".

"En Bretagne, les écoles privées connaissent un succès grandissant donc il faut absolument soutenir l'enseignement public", pense Nicolas Pirot. De telles hausses tarifaires ne sont heureusement pas généralisées sur le territoire. Dans le Morbihan, grâce à la mobilisation des parents, certaines écoles reviennent même à la gratuité. A la rentrée 2015, 17 à proposaient des activités payantes. En septembre, elles ne seront plus que 15.

APEIC

Association des Parents d'élèves Indépendants de Colombes

apeic.asso@gmail.com

www.apeicolombes.fr

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article