A Colombes, le périscolaire payant voté malgré la bronca des parents

A Colombes, le périscolaire payant voté malgré la bronca des parents

Adeline Daboval | 24 Mars 2016, 22h49 | MAJ : 24 Mars 2016, 22h40

« Pas contents, pas contents » scandent les parents d’élèves amassés sur le parvis de l’hôtel de ville de Colombes. A 18 h 30 ce jeudi soir, juste avant le début du conseil municipal, la FCPE, l’Upic (union des parents indépendants de Colombes) et les élus d’opposition avaient appelé à une grande manifestation.


Objet de la colère : la volonté de la municipalité (LR) de rendre payants les temps d’activités périscolaires (Tap) du vendredi après-midi.


« On veut nos Tap à l’œil » proclame une des nombreuses pancartes satiriques brandies par près de 250 personnes qui ont crié sous les fenêtres du maire. « En moins de 48 heures, nous avons récolté plus de 1 500 signatures, souligne au micro Abdel Mesbahi, président local de la FCPE. Nous avons su nous rassembler parce que c’est une injustice. Beaucoup d’enfants vont être mis à l’écart des Tap et vont traîner dans les rues. »
« Nous avons essayé un an, deux ans… mais nous ne tenons plus la gratuité »
Le point 14 de ce conseil consacré au vote du budget prévoit ainsi de faire payer entre 3 € et 6 € par enfant et par vendredi. Jusqu’à présent, les activités périscolaires étaient gratuites pour les familles. « Ce n’est pas le genre de Nicole Goueta de reculer pour mieux concerter, ironise Alexis Bachelay, député et opposant socialiste. Mais cette manifestation montre que tous sont mobilisés et que le vent de révolte souffle sur Colombes… »


« Scandaleux » selon l’ancien maire (PS) Philippe Sarre. « Une aberration sociale » pour le communiste Aissa Ben Braham. L’opposition a réclamé le retrait de la délibération qui rend les Tap payants. En vain. « 25 villes ont mis les Tap payants dès la première année. Nous avons essayé un an, deux ans… mais nous ne tenons plus la gratuité » a rétorqué l’adjointe à l’éducation Leila Leghmara. Au terme de 4 heures d’invectives et de suspensions de séance, le budget a finalement été voté par 39 voix pour et 14 voix contre.


Un même lieu, deux manifestations. D’autres banderoles se fondaient dans la foule : celle de la Lumière de Colombes, une association de défense des femmes installées aux Fossés-Jean et dont le local est condamné dans le cadre du projet de rénovation urbaine. « On est mises dehors d’un local qui va être détruit mais qui n’est pas remplacé. Des centaines de femmes vont se retrouver à la rue », dénonçait la représentante de l’association au micro.

http://www.leparisien.fr/colombes-92700/a-colombes-le-periscolaire-payant-vote-malgre-la-bronca-des-parents-24-03-2016-5657929.php

l'APEIC